Un petit village de campagne, un médecin légiste tourmenté par son passé, un chef de la Police qui ne sait plus à quel saint se vouer, des disparitions inquiétantes et des secrets en pagaille. Tous les ingrédients de base sont réunis pour un bon cocktail policier…
La Mort à Nu, de Simon Beckett
Quatrième de Couverture :
Le village paisible de Norfolk est traumatisé : on vient de retrouver dans un marécage le cadavre étrangement mutilé d’une femme. Tous sont sous le choc, y compris le docteur Hunter. Autrefois médecin légiste réputé, il serait sans doute le mieux placé pour aider la police dans son enquête en « faisant parler » le cadavre. Pourtant il se tait, ne révèle rien de son passé : sa femme et sa fille sont mortes dans un accident de voiture et depuis, il ne cherche qu’une chose, oublier.
Une autre femme disparaît bientôt, elle aussi est retrouvée mutilée après avoir été séquestrée plusieurs jours. Quand l’amie de Hunter est enlevée à son tour, il sait qu’il n’a que quelques jours pour la retrouver vivante. Le compte à rebours infernal a commencé. Plus question pour lui de se réfugier dans ses souvenirs morbides. D’autant qu’il est vite soupçonné à son tour…
Mon Avis :
Lorsque j’ai ramené ce livre de la bibliothèque, j’avais hâte de découvrir l’histoire, et du même coup un auteur inconnu pour moi.
Je me suis dit que c’était aussi l’occasion de participer au Thématik Challenge de novembre, du blog Sur Ma Table De Nuit : je ne l’avais pas fait depuis des mois, faute de temps…
J’ai ouvert ce livre et plongé dans l’histoire, comme on plonge dans une piscine à la température idéale. Deux, trois brasses et quelques dizaines de pages plus tard, l’intrigue s’essouffle un peu. Heureusement, la deuxième partie du roman trouve sa vitesse de croisière : on découvre davantage les personnages, les différentes scènes sèment de rares indices, et les rebondissements sont bien placés.
L’écriture est fluide, les explications du médico-légales et anthropologiques sont claires (ou bien est-ce moi qui les comprends mieux à force de me pencher sur des enquêtes criminelles ? ), l’histoire bien ficelée, et on a droit à des rebondissements jusqu’à la fin !
L’auteur nous livre même une « explication de texte » dans l’épilogue, au cas où on aurait loupé un ou deux indices un peu subtils.
J’ai bien aimé cette histoire, cette enquête, et l’atmosphère propre aux petits villages de province dans lesquels tout le monde se connaît, et se serre les coudes face à quiconque ose venir troubler leur tranquillité pour quelques mois ou plusieurs années. Si la famille n’habite pas le « pays » depuis au moins trois générations, c’est foutu : vous serez traité comme un étranger et dans le meilleur des cas observé du coin de l’oeil avec simplement de la méfiance (que vous confondrez d’ailleurs aisément avec de la réserve, voire un manque de savoir-vivre selon la situation…). Si vous saviez combien ces diverses allusions m’ont parlé… elles ont même réussi à me faire sourire ! 🙂
Néanmoins, j’ai trouvé que le caractère n’était pas assez poussé, notamment en ce qui concerne le chef de la Police, le docteur Hunter et Jenny. Du coup il reste quelques zones d’ombre qui, même si elles ne sont pas essentielles au dénouement de l’enquête, peuvent laisser le lecteur sur sa faim. Mais comme je l’ai dit plus haut, cela n’empêche en rien l’appréciation de l’histoire et des derniers rebondissements qui en surprendront sûrement plus d’un !
Du coup, la prochaine fois que je verrai un ouvrage de Simon Beckett sur l’étagère de ma bibliothèque, je n’hésiterai pas à l’emprunter… A vous de faire de même 😉
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