Ma vie sera pire que la tienne

Je vous ai parlé il y a quelques mois du PAI (Prix des Auteurs inconnus), pour lequel je fais partie du jury cette année en catégorie Noire. C’est dans ce cadre que j’ai découvert Williams EXBRAYAT et son roman Ma vie sera pire que la tienne.

 Résumé :

Quel est le point commun entre un looser amoureux, un bouledogue alcoolique nommé Disco Boy et une jolie hôtesse de casino ? Une sévère propension à être là au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces trois-là n’étaient pas faits pour se rencontrer, encore moins pour évoluer en milieu hostile : des trafiquants de drogues, des braqueurs grimés en présidents, des flics retors et une bête qui hante la campagne. Tuer ou se faire tuer, telle est désormais leur seule alternative.

 240 pages – Auto Édition – Broché (12,99€) – Kindle (2,99€)

 

Mon Avis :

Un braquage qui tourne mal ? Des gens qui se trouvent être au mauvais endroit au mauvais moment ?
En lisant les premières pages pendant la phase de sélection, j’ai immédiatement accroché. Des cambrioleurs qui se font une villa de trafiquants de drogue, ce n’est pas commun ! Et c’est le coup d’envoi de ce roman.
Le style de l’auteur est brut de décoffrage, à l’instar de ses personnages, et on en redemande. La narration à la première personne nous fait ressentir tout ce qui se passe, et le rythme est plutôt soutenu. Accompagné de Paulo et Mycose, ses acolytes de toujours, notre « héros » n’aura pas le temps de s’ennuyer.
Les braqueurs aux masques des anciens présidents français sont peut-être crédibles, mais manquent d’originalité : ça rappelle trop Point Break, le surf et Patrick Swayze en moins.

« Sarko, c’est le mâle alpha. L’ultra-dominant à l’égo proportionnellement inverse à sa taille. L’égo est sa talonnette d’Achille. »

Pour le reste, Williams Exbrayat nous embarque tambour battant, dans les péripéties des divers protagonistes qui finissent par se croiser… ou pas.
Et le texte ne manque pas d’humour au milieu des morts qui jalonnent leurs routes ; franchement, un chien alcoolique nommé Disco Boy, fallait le trouver !

« Je te presse pas. Je te donne un supplément de couilles. Je sais tu peux pas comprendre, c’est un truc de femmes. »

Les événements se bousculent, des vies s’entremêlent… Bien obligé de s’adapter en milieu hostile, quand l’impensable devient une question de survie. Face aux dangers qui surviennent, chacun réagit différemment et les caractères se révèlent avec plus ou moins de bon sens. Avec plus ou moins d’assurance.

Au fil des pages, le déroulement de l’histoire laisse entrevoir quelques pistes, mais je ne m’attendais pas à cette fin. Chaque lecteur aura son avis dessus, mais en ce qui me concerne elle m’a plu, et a le mérite d’être originale.

Petits bémols : une couverture qui ne donne pas envie – je serais passée devant en magasin sans même m’attarder – et un looser un peu trop « fleur bleue ».

Mais cela reste du détail et ne gâche pas une lecture aussi agréable que divertissante.

Pour plus d’infos sur le PAI : https://www.prixdesauteursinconnus.com/

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