Les cerfs-volants de Kaboul

Un livre présent dans ma PAL depuis longtemps. Il m’est arrivé de le prendre, le feuilleter, le reposer… sans jamais le lire. J’en avais chaque fois un autre plus tentant, davantage dans mon univers. Puis un soir, je cherchais un nouveau livre et Les cerfs-volants de Kaboul  a été le premier à me tomber sous la main.

J’y ai vu un signe, et je l’ai ouvert. Vraiment.

 

 

PRESENTATION DE L’EDITEUR :

 

Au début des années 1970, Amir et Hassan, frères de lait, embrasent le ciel de Kaboul de leurs cerfs-volants. Jusqu’à ce jour terrible où Amir abandonne Hassan à un sort tragique et se réfugie aux Etats-Unis.

Vingt ans plus tard, en quête de rédemption, il devra affronter un Afghanistan ravagé sous le joug des talibans… et le poids de son propre passé.

 

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MON AVIS :

 

Amir et Hassan grandissent ensemble dans l’insouciance de l’Afghanistan des années 70, avant l’arrivée des talibans.

Khaled Hosseini raconte cette histoire à la première personne du singulier, ce qui confère de la crédibilité à son récit. Avec force détails il dépeint les paysages, mais aussi l’atmosphère qui régnait à l’époque dans le pays.

A moins d’y être allé, on ne connaît que le nom de Kaboul associé à la guerre et aux talibans, sans imaginer qu’avant c’était autrement.

On découvre donc une enfance heureuse (en tout cas pas malheureuse), des gamins espiègles qui ne manquent de rien parce que l’un se contente de peu, et l’autre porte un masque la plupart du temps.

Puis ce jour d’hiver 1975 arrive, et la vie bascule. Mais pas comme on pourrait le penser.

Amir, incapable d’aider Hassan, l’abandonne mais culpabilise à s’en rendre malade.

Quand, vingt ans plus tard, la roue tourne et son passé lui revient en pleine face, il se fait violence pour ne pas lâcher, se racheter et régler ses comptes une bonne fois pour toutes et éviter que l’Histoire ne se répète.

Mais sa vie va à nouveau basculer…

On se laisse prendre dès le début, avec ce gamin attachant qui raconte son histoire, ses émotions, ses questions, ses peurs. On entend la voix et les remarques de son Baba, les rires complices avec Hassan, le silence dû à l’absence de sa mère ; mais aussi le moteur ronflant de la grosse berline dans l’allée de la maison et les verres qui s’entrechoquent lors des soirées mondaines de son bienfaiteur de père. On sent aussi la fierté qu’il en a même s’il reste dans son ombre, sa fragilité, l’odeur de la poussière dans les rues de la ville ; et quand on ferme les yeux on distingue nettement les cerfs-volants flotter dans le ciel.

On est emporté ailleurs tout au long du roman, c’est un voyage à l’étranger aussi bien que temporel. Même si les personnages, lieux ou événements sont fictifs, on ne peut s’empêcher de se dire que quelqu’un a peut-être un vécu similaire, tellement les faits et la narration semblent sincères.

Je ne dirai pas que c’est une jolie parenthèse parce que l’histoire est trop dure, mais j’ai tout de même passé de bons moments autour de Kaboul et à Frisco.

Absolument ravie d’avoir enfin ouvert ce bouquin.

Je sais qu’un film est sorti il y a quelques années (2008, de Marc Forster), mais je ne suis pas prête à le voir, Amir et Hassan sont encore dans ma tête et ils ont besoin de tranquillité. Ou c’est moi qui ne veux pas mettre d’images trop précises sur le drame que je viens de lire.

2 réflexions sur “Les cerfs-volants de Kaboul

  1. Bien que l’on dise devant des drames devenus banals, « Plus jamais ça », ce ne sont que des paroles en l’air, mais pas d’actes ! Il n’y a qu’à voir ceux qui dirigent les États, les Poutine, Erdogan, le Président syrien, le hongrois l’iranien, les noms ne me viennent pas, il leur faut le pouvoir absolu pour accomplir et légitimer leurs sinistres besognes….
    Il vaut mieux m’arrêter là, sinon je devrais écire un bouquin, et je n’en ai pas le talent!
    « Plus jamais ça » , d’accord ! Mais on dit aussi que « L’HISTOIRE EST UN ÉTERNEL RECOMMENCEMENT » et, hélas, c’est bien vrai.

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